Macron à Saintes : retour sur une journée mouvementée

Ce jeudi 4 mai, le président Emmanuel Macron s’est rendu dans un lycée à Saintes pour y présenter sa réforme sur les formations professionnelles. Coupures d’électricité, concert de casseroles et Marseillaise avec des élèves étaient au programme de la journée.

Encore une journée mouvementée pour le président Macron, une énième dans sa tournée concernant la réforme de l’Éducation nationale. En compagnie de trois ministres (Pap Ndiaye, Olivier Dussopt et Carole Grandjean), le chef de l’Etat s’est encore confronté à la foule. Plusieurs évènements sont venus perturber la journée.

Des manifestations annulées au dernier moment

Tôt dans la matinée, des centaines de manifestants sont présents sur place,
principalement des syndicalistes, pour perturber son discours auprès des lycéens.
Cependant, un arrêté préfectoral est publié afin d’interdire toutes les « manifestations » et
« attroupements », allant de 8h à 18h. Décidés à perturber l’évènement, les opposants
lancent tout de même leur traditionnel concert de casseroles. Malgré l’intervention des
forces de l’ordre, plusieurs pétards et fumigènes éclatent à quelques centaines de mètres
du lycée Bernard Palissy. Des agissements contrés par la police que regrette Laurent
Berger, secrétaire général de la CFDT. « Ça me choque, ce n’est pas normal. Dans un
cadre sécurisé, il faut permettre au concitoyens d’exprimer un mécontentement »,
fustige-t-il sur le plateau de BFMTV.

Electricité coupée et échange avec les élèves

Comme prévu, l’électricité du lycée est entièrement coupée. Un groupe électrogène
prend alors le relais. Vers midi, le président arrive dans l’établissement et annonce ses
mesures sur les filières professionnelles. Durant son discours, il officialise « des stages
rémunérés » en lycée professionnelle, à hauteur de 100 euros par semaine. Une fois fini, il
a longuement discuté avec les élèves.

Telle une ombre planant au-dessus de cette rencontre, le locataire de l’Elysée n’a pu échapper à la question des retraites. « Je fais des réformes parfois impopulaires », répond-il à un lycéen. Pour clore la journée, une Marseillaise est entonnée par les élèves, quelques minutes avant son départ.

Aurèle TOUEILLE