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Les jeunes pousses rochelaises prolongent la fête !

Une semaine après le sacre européen à Dublin, le Stade Rochelais conclut sa saison régulière de Top 14 de la plus belle des manières, en s’offrant le Stade Français. Un succès acquis sur le fil, avec un XV de départ totalement remanié, dans un stade Marcel Deflandre qui célébrait à la fois son 80e guichet fermé mais aussi son capitaine historique Romain Sazy. 

Dernière rencontre de la saison au Stade Marcel Deflandre entre La Rochelle et le Stade Français. (Crédit : Matthis Ferrant)

C’est la nouvelle habitude du Stade Rochelais : un début de match raté, puis un retour des vestiaires tonitruant et un money-time enflammé. À l’instar de la finale de Champions Cup contre le Leinster (27-26), les Jaune et Noir ont à nouveau renversé une rencontre bien mal embarquée.

Des maritimes à contre-temps

Avec la deuxième place, synonyme de qualification direct en demi-finale, assurée avant cette dernière rencontre de la saison régulière de Top 14 et une semaine après la conquête de la Champions Cup, il fallait forcément s’attendre à une composition remaniée du côté du dauphin du Stade Toulousain. Ronan O’Gara en a donc profité pour faire reposer ces titulaires en alignant une équipe B, voire C, contre le Stade Français. Un geste fort de l’entraîneur irlandais, qui a offert un baroud d’honneur à des joueurs sur le départ et qui a également donné l’opportunité à des jeunes joueurs du centre de formation de s’exprimer.

Sur le papier, le Stade Français semblait faire figure de favori avec une équipe plus expérimentée. L’entame de match allait dans ce sens avec plus de maîtrise du côté Franciliens qui ont su profiter de la maladresse et de la précipitation rochelaises. En occupant le camp adverse à de nombreuses reprises, le club de la capitale, a fini par trouver la solution à la 21e, sur un joli décalage et une conclusion en bout de ligne, de l’ailier, Nadir Megdoud, (0-7). Malgré la domination adverse, l’équipe remaniée du Stade Rochelais a réussi à faire le dos rond en première période, grâce à une solidarité défensive à toute épreuve. « Défensivement on a été très costaud. A 7-0, à la mi-temps, on s’est dit on est dans le match », raconte, Harry Glynn, sur le banc en première période.

Le capitaine Rémi Bourdeau qui emmène ses coéquipiers vers la victoire. (Crédit : Matthis Ferrant)

Le réveil du double Champion d’Europe

En laissant derrière eux, un premier acte en demi-teinte, les jeunes du Stade Rochelais ont réussi « à l’énergie », à revenir dans le match. Après une longue domination non récompensée, plombée à chaque fois par une maladresse technique ou bien un manque de soutien dans les phases de ruck, les joueurs de Ronan O’Gara ont fini par trouver la solution. A défaut de ne pas réussir à franchir la ligne à la main, le club maritime s’en est remis à sa créativité dans le jeu au pied. C’est ainsi, que Jules Favre, sur un cafouillage parisien, en a profité pour aller marquer les premiers points Rochelais (7-7, 62e). Ce retour au score n’aura été que de courte durée puisque sur une énième faute rochelaise, Joris Segonds, passe une pénalité à la 68e (7-10).

Les jeunes du centre de formation décisifs

« Les finisseurs nous ont apporté le peps supplémentaire pour l’emporter », résumait avec précision, le capitaine du jour, Rémi Bourdeau. En effet, ce sont bien les joueurs sortis du banc qui se sont noués en héros. A la 75e minute alors que le Stade Français pensait tenir la victoire, les jeunes poussent rochelaises ont sonné la révolte sur une action pleine de culot. Aligné en numéro 10 dès le coup d’envoi, le jeune du centre de formation de 19 ans, Hugo Reus, délivre une passe au pied, dans ses propres 22 mètres, pour son partenaire d’espoir, Hoani Bosmorin qui décide de prolonger au pied. Au terme d’une chevauchée fantastique ponctuée d’un brin de réussite, Harry Glynn, lui aussi entré en jeu, s’arrache et aplatit le deuxième au milieu de trois parisiens. Un essai parfaitement transformé par Hugo Reus (14-10), qui délivre tout un stade.

« Il reste deux finales ! »

Sébastien Boboul

Ce succès permet aux champions d’Europe de finir sur une bonne note en Top 14. Le marqueur d’essai du soir Harry Glynn a souligné la volonté du groupe de faire bonne figure : « Tous les joueurs qui n’étaient pas sur la feuille de match pour la finale voulaient montrer de quoi ils étaient capables ». Deuxièmes du championnat, les hommes d’O’Gara visent désormais le doublé et mettent le cap sur les demi-finales de Top 14. Ils y retrouveront le vainqueur du match de barrage Lyon – Bordeaux Bègles. « Les deux prochaines semaines seront studieuses, on va devoir monter en puissance avant la demi-finale. La conquête du Bouclier est proche et loin à la fois, il reste encore deux marches, deux finales ! », prévient, l’entraîneur adjoint, Sébastien Boboul.

Armand Douillard et Matthis Ferrant

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