Montant à cheval depuis sa plus tendre enfance, Stéphane Landois (27 ans) est cavalier professionnel de concours complet (CCE). Après avoir passé son bac à 18 ans, il s’est immédiatement spécialisé dans l’équitation en se rendant à Saumur pour intégrer pendnt trois ans le pôle France. Il a ensuite travaillé chez Thomas Carlile quelques mois avant de venir s’installer dans la région. Si la sélection pour accéder aux Jeux Olympiques de Paris en 2024 s’achevait maintenant, il ferait partie des cavaliers concourant lors de ces JO dont tout le monde rêve.

Pouvez-vous présenter ?

J’ai monté à cheval très jeune. A l’âge de 6-7 ans j’étais déjà sur les poneys. J’ai fait toutes les années poneys, junior et puis à 18 ans, j’ai passé mon Bac spécialisé dans l’équitation en allant pendant trois ans au Pôle-France à Saumur. J’ai travaillé chez Thomas Carlile pendant quelques mois et je me suis installé ensuite.

Votre discipline de prédilection c’est le CCE, pouvez-vous nous expliquer comment se déroule cette épreuve ?

Le CCE c’est un peu comme le triathlon. Nous avons trois épreuves. Nous commençons par le dressage où nous avons des figures à imposer, à réaliser avec un jury qui note chaque figure. Ensuite nous avons le cross, en pleine nature avec des obstacles naturels à sauter. Et on termine par le saut d’obstacle, le plus connu, dans la carrière.

Quelle épreuve préférez-vous dans le CCE ?

Il n’y a pas une épreuve en particulier. J’aime bien sa globalité et la complémentarité des épreuves.

Qu’est-ce qui est le plus difficile dans cette discipline ?

Trouver un cheval qui allie toutes les qualités pour ces trois épreuves c’est ce qui est le plus compliqué.

Vous sortez en épreuve avec votre cheval ou c’est un cheval tiré au sort ?

C’est toujours notre cheval. Nous le préparons et nous y allons avec notre cheval.

Est-ce que vous avez un rituel particulier avant chaque épreuve ?

J’essaye de bien me concentrer, de revoir toutes les techniques que je connais, que je dois faire et que je sais faire, et de juste rester là-dessus. J’essaye au moins possible de me préoccuper de l’extérieur, du bord de piste.

Quelle est la routine de préparation de votre cheval ?

Il y a vraiment une routine à avoir, une bonne préparation, précise, en amont du concours. Pareil quand nous arrivons en compétition. Il sort plusieurs fois par jour, nous avons des séances de travail bien particulières pour que lui aussi se concentre et soit à son maximum au moment de l’épreuve de CCE.

Quelle alimentation vos chevaux ont-ils ?

Mon fournisseur d’aliments travaille précisément sur la composition des aliments, qui est le même pour tous mes chevaux, car ce sont des chevaux de sport. C’est vraiment très adapté.

Pour vous, est-ce un rêve de faire les JO de Paris en 2024 ?

Oui ! Paris en 2024, je pense que tout sportif en rêve donc moi aussi.

Comment se passent les épreuves de qualifications ?

En 2023 ou 2024, avant les JO, il faudra participer à deux quatre étoiles : un format long et un format court. Une fois qualifié, le sélectionneur en sélectionne trois, qui iront aux jeux olympiques.

Vu que vous êtes cavalier professionnel, auriez-vous des conseils à donner à des cavaliers amateurs ?

Il faut être rigoureux et beaucoup travailler. C’est vraiment le travail qui paye, et encore plus en CCE.

Reccueilli par Marguerite Renaud