À 4 jours seulement de la finale contre le Leinster à Dublin, samedi prochain, l’ouvreur Antoine Hastoy, le talonneur, Pierre Bourgarit et l’entraîneur Ronan O’Gara se sont présentés en conférence de presse, lundi dernier. L’occasion pour eux, d’afficher leur confiance avant ce grand rendez-vous.
C’est la dernière ligne droite pour les joueurs maritimes avant de défier l’ogre irlandais du Leinster dans l’un de ses temples l’Aviva Stadium. Véritable bête noire du Leinster avec 2 victoires sur les deux précédentes saisons en Champions Cup (demi-finale 2021 puis finale 2022), le Stade Rochelais devra de nouveau sortir une prestation de haute volée pour espérer ramener de nouveau, le trophée au Vieux-Port. Un défi immense qui se présente aux Rochelais mais pas de quoi les inquiéter : « On a un effectif plus complet, on se sent beaucoup plus fort que l’année dernière. Cette année, on sait que si un joueur est absent il sera parfaitement remplacé », constate à juste titre, le talonneur, Pierre Bourgarit. Fort d’un mercato d’été à des postes ciblés, comme celui de troisième ligne avec l’expérimenté Irlandais, Ultan Dillane, ou bien le poste stratégique d’ouvreur avec Antoine Hastoy, le tenant du titre se présente face au Leinster Lions avec plus de certitude dans le jeu que la saison passée. « Le plan est prêt. Les joueurs sont hypers motivés et sont bien meilleurs cette année. J’entends tout le monde dire comment allez-vous arrêter cette équipe de Leinster, la vraie question qui se pose c’est plutôt comment allez-vous arrêtez le Stade Rochelais ! », rétorque, sûr de son groupe, la mine marquée par la fatigue des derniers entraînement, le coach Ronan O’Gara. La conquête du titre l’an passé a permis à son groupe d’appréhender la finale avec plus de légèreté dans les têtes : « Cette année, on aura inconsciemment l’esprit un peu plus tranquille. On a abordé la préparation avec beaucoup plus de sérénité », avouait, Pierre Bourgarit.
« Gagner contre tout un stade, c’est encore plus beau »
Si beaucoup de joueurs du Stade Rochelais connaissent le chemin du succès, d’autres comme la recrue estivale, Antoine Hastoy, vont vivre pour la première fois une finale européenne. « Il y a beaucoup d’excitation depuis la semaine dernière. C’est la première fois que je me prépare à un tel match », raconte celui qui sera aligné, sauf blessure, à l’ouverture samedi prochain. Les nouveaux arrivants, vont pouvoir compter sur les précieux conseils des anciens comme nous l’indique, l’ancien palois : « L’expérience accumulée lors des précédentes finales va nous servir. » Un avantage qui n’est pas de refus compte tenu de l’énorme challenge qui attend les joueurs de Ronan O’Gara. Ils devront battre une troisième fois en trois saisons, un monument du rugby, le Leinster qui n’aura qu’une seule envie : prendre sa revanche. La difficulté est d’autant plus importante que cette fois-ci, les Jaune et Noir, seront en terre hostile et ne pourront compter sur le soutien que d’à peine 2000 supporters tricolores : « On sait que ce qu’on a vécu en demie finale à Bordeaux ce sera l’inverse ce week-end. Avoir un stade contre toi, c’est tout aussi stimulant », dédramatise, le Gersois d’origine, Pierre Bourgarit avant que son coéquipier Antoine Hastoy n’ajoute : « C’est encore plus beau de pouvoir gagner contre tout un stade. » Si les supporters ne seront pas nombreux dans le stade, tous répondront présent dans les têtes du XV rochelais. « On est tous au courant de l’immense ferveur qui existe ici. Il suffit de voir le nombre de drapeaux tous les 100 mètres aux couleurs du stade pour s’en rendre compte. L’enthousiasme n’est pas juste dans la ville de la Rochelle mais bien dans toute la région », reconnait, l’entraîneur maritime.
Une victoire pour devenir un super club
Club ambitieux, avec la volonté d’être « plus fort demain », comme aime bien le martelé son président, Vincent Merling, joueurs et membres du staff ont très envie « d’y regoutter », comme le souligne Pierre Bourgarit : « On est très gourmand. Jouer les finales c’est bien, les gagner c’est mieux. » Avec un deuxième titre en 2 ans, le Stade Rochelais pourrait basculer et changer de dimension en rentrant dans le cercle très fermé des équipes ayant gagné ce trophée à plusieurs reprises. Pour l’ancien joueur du Munster et actuel coach du Stade Rochelais, « c’est la marche à franchir pour intégrer la catégorie des supers clubs. » Mais, pour venir à bout du géant Irlandais, le Stade Rochelais devra faire preuve de discipline et éviter les expulsions comme son homologue français, le Stade Toulousain, a pu en faire les frais, en demi-finale.
Matthis Ferrant