Rétrogradation confirmée pour Bordeaux !

Coup de tonnerre pour les Girondins de Bordeaux. La commission d’appel DNCG de la Fédération Française de Football a confirmé ce soir la rétrogradation administrative du club en National 1. Bordeaux est désormais en grand danger avec un possible dépôt de bilan et une liquidation judiciaire. Le club va faire appel devant le tribunal administratif.

Les Girondins n’évolueront donc pas en Ligue 2 la saison prochaine. Les deux heures au siège de la Fédération et les derniers efforts fournis par Gérard Lopez n’auront pas suffi. Le club est rétrogradé en National 1 et va donc faire appel devant le tribunal administratif. Suffisant ? Il y a peu d’espoir puisque la DNCG (Direction Nationale du Contrôle de Gestion) et la Fédération Française du Football sont du même avis. Selon le journal L’Equipe,  la direction ne compte pas faire appel devant le CNOSF (Comité National Olympique et Sportif Français). Cette décision pourrait conduire à un dépôt de bilan et à une liquidation judiciaire. Les Girondins de Bordeaux vont sans doute repartir au niveau de l’équipe réserve, c’est-à-dire en National 3 Nouvelle-Aquitaine, faute de ne pas trouver de repreneur à temps.

Le club n’entend pas en rester là

Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux quelques minutes après l’annonce de la FFF, le club a réagit avec incompréhension. Le club avait pourtant « présenté un projet considéré par tous les professionnels comme solide et qui répond point par point aux attentes exprimées par la commission en première instance« . Les dirigeants assurent même de disposer de « moyens financiers pour participer au championnat de Ligue 2 la saison prochaine, avec le budget le plus élevé de ce championnat, et poursuivre son objectif de remontée rapide en Ligue 1. Il démontre l’engagement plein et entier de Gérard Lopez dans le sauvetage du club« . Gérard Lopez a même réagit dans le communiqué en expliquant que cette « décision injuste est inacceptable et incompréhensible. Je le dis très clairement ce soir aux supporters, aux Bordelais, et à tous ceux qui ont le sang marine et blanc : je me battrai jusqu’au bout et c’est la raison pour laquelle, nous avons décidé d’exercer un recours contre cette décision inique« .

La mairie en soutien

Dans un communiqué également, la mairie a fait part de sa tristesse et de son désarroi. Pierre Hurmic, maire de Bordeaux, en appelle même à Amélie Oudéa-Castéra, Ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques. Il veut que « le CNOSF puisse se prononcer dans un délai compatible avec la reprise de la saison de Ligue 2, sur la portée des garanties apportées par les Girondins de Bordeaux auprès de la DNCG« .

Les anciens entre colère et dépit

Le club mythique de la région peut disparaître et cette réalité fait mal aux supporters, bénévoles, licenciés mais pas que… Les anciennes figures girondines ont fait part de leur colère après la mauvaise nouvelle. Au micro de RMC ce soir, Lilian Laslandes, ancien attaquant de Bordeaux, a poussé un coup de gueule : « Quand on entend ça, bien sûr, tristesse et désolation, c’est ce qui vient tout de suite à l’esprit. Là, aujourd’hui, ce n’est pas ce souci qu’il faut regarder. Bien sûr que si on doit descendre en National et en National 3 ; on ira, on fera les choses pour aider. Le problème c’est comment les personnes du club gèrent ce club, tout simplement. Au jour d’aujourd’hui, l’identité des Girondins a complètement disparu. C’est-à-dire qu’on n’a plus d’amour pour le maillot, plus d’amour pour cet écusson, à part les supporters. Sinon, toutes les personnes qui y travaillent, Président, directeur sportif… Les gens du Château sont concentrés sur ce qu’ils ont à faire, mais sinon, président, directeur sportif, ne font pas du bien aux Girondins de Bordeaux. Aujourd’hui, ils ont acheté ce club, Lopez ou avant… Mais pour ça, il faut savoir ce qu’on achète, quel historique, comment vit la ville, etc… On a voulu, nous, pouvoir aider, apporter notre aide, pas sur la partie professionnelle, mais sur la partie jeunes. Le problème, c’est qu’on n’a plus notre identité aujourd’hui. C’est ça. On n’est plus là. C’est terminé. Tant que ce Monsieur sera là, ça ira encore plus bas. »

CLEMENT DARBIEU