« Mon Master » la nouvelle plateforme d’orientation a ouvert ses portes le 1e février. Mais quel est l’objectif de ce Parcoursup des Bac +3 ?
Depuis plusieurs années, de nombreux étudiants ayant validé leurs trois années de licence ne trouvent aucune faculté pouvant les accueillir pour la suite de leur cursus universitaire. Plusieurs d’entre eux dénoncent notamment l’impossibilité d’évaluer le nombre de places qui se libèrent dans le master qu’ils souhaitent intégrer. « Mon master » sert donc d’alternative afin de résoudre les problèmes entre l’offre des masters et la demande des étudiants détenteurs de licence.
Également, par le biais de cette plateforme, le ministère souhaite également « encourager les étudiants à multiplier les candidatures qui ont du sens ». C’est-à-dire inciter les Bac + 3 a postuler ailleurs que dans leur zone géographique. Ce qui inclut aussi, au-delà du lieu de leur formation d’origine. Le but : pousser les étudiants à faire plus de vœux (un nombre de vœux maximum fixé à 15 sans apprentissage, 15 autres en alternance ou apprentissage, soit 30 au total). En revanche, aucune prime à la mobilité n’est prévue pour les accompagner dans cette démarche. Cependant, le ministère a annoncé reconduire l’aide à la mobilité de 1 000 euros pour les boursiers.
Mais quelle est l’utilité de « Mon Master » ?
Jusqu’à présent, trouver son master se faisait littéralement par le biais du bouche à oreille, en discutant avec ses proches, ses enseignants ou encore en s’informant sur Internet. Une fois la pépite dénichée, il fallait envoyer ses candidatures à chaque université ou école sélectionnée. Ensuite, chacune étudiait les dossiers selon son propre calendrier, et répondait à l’étudiant dans des délais variables. »Mon Master » révolutionne ce système et permet de regrouper l’intégralité de l’offre de formation en master disponible sur l’ensemble du territoire. Au total, cela comprend « plus de 3 500 formations » et « 8 000 parcours de master ». Ces cursus sont proposés à la fois par les universités publiques et par les établissements privés en convention avec un établissement public. Cette plateforme est alors la nouvelle solution pour ne pas se perdre dans toute la paperasse et donc enlève un nid sur les épaules des futurs postulants.
Les voeux
Une fois vos souhaits validés, ils seront déposés sur les bureaux des responsables pédagogiques des formations. Des pièces complémentaires pourront vous être demandées ou le passage devant un jury à l’oral entre le dépôt des vœux et le 23 juin, date du début de la phase d’envoi des réponses.
Pour que les places soient rapidement connues de tous, la phase d’envoi suppose que l’étudiant doit répondre aux choix multiples qui leur sont proposés : accepter, refuser ou sauvegarder le vœu en attente. Entre le 23 juin et le 21 juillet, les vœux vont être répartis entre les étudiants. Au début, il y aura trois jours pour faire son tri et répondre.
Ensuite, les réponses arriveront au fur et à mesure et le délai de réponse pour se décider sera réduit à 24 heures seulement. L’idée étant d’avoir réfléchi en amont sur le cursus pendant la phase d’information sur les choix de master. « Plus les étudiants auront fait ce travail de maturation en amont et plus le choix sera facile », souligne le ministère.
À la fin des quatre semaines, l’étudiant qui n’est pas satisfait pourra saisir le rectorat pour que ce dernier puisse lui proposer une place : « Qui correspond autant que possible à son parcours précédent et son objectif professionnel ».
Ophélie Wagnon