Les Fidjiens doivent trouver une solution de repli. En effet, l’hôtel Saint-Emilion de Libourne qui devait les accueillir s’est rétracté expliquant « des perspectives de travaux que l’hôtel ne pouvait pas repousser ». Le maire de Libourne Philippe Buisson ne mâche pas ses mots et ne cache pas son amertume devant l’ampleur des travaux effectués “On s’était battu pour obtenir cette désignation de camp de base, on avait réussi à convaincre France 2023 que les installations et le territoire étaient pertinents, et on pensait avoir un partenaire hôtelier intéressé et fiable qui avait signé avec nous le dossier de candidature, regrette-t-il. C’est dommage et malheureux pour le territoire et les amoureux du rugby.” Explique-t-il à nos confrères de France 3.

Au delà de la reconnaissance sportive, la ville doit également tirer un trait sur les retombées économiques, “Cela représentait la promesse d’une belle promotion du territoire partout dans le monde, parce qu’on sait combien les camps de base sont importants dans les relations que nouent les médias avec les équipes, analyse Philippe Buisson. Cela aurait contribué à la renommée internationale du territoire, d’autant que les Fidjiens ont la prétention d’aller loin dans la compétition, et que c’est une équipe attachante et atypique.”

Agen, le plan B ?

Le staff Fidjien ratisse large pour trouver un nouveau camp de base, retenue comme alternative, Agen possède les infrastructures nécessaires notamment le stade Armande, chef-lieu du SUA. De plus, l’équipe sera à proximité de l’autoroute et de Toulouse et Bordeaux où les Fidji joueront les matches de poule. En revanche, durant la visite de la délégation au pays du pruneau, ils n’ont pas été convaincu par l’hôtel Astoria qui devait les héberger. Ce changement brutal de situation pourrait les amener à revenir sur leur choix. Si tel doit être le cas, la Nouvelle-Aquitaine abordera la coupe du monde 2023 avec 2 camps de base : l’Ile de Ré avec les Géorgiens et Agen avec les Fidjiens.

Victor Peres-Boucheron