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Journée mondiale sans téléphone : Un défi devenu impossible ?

En 2001, un homme a une idée complètement révolutionnaire. À l’époque où le téléphone ne servait qu’a passer des appels, Phil Marso, un libraire français, considérait déjà une utilisation trop importante de nos moyens de communication. 

« Gaston y’a l’téléfon qui son ! », une date choisie aux petits soins par l’auteur de polar en ce jour de la St Gaston et qui donc, fait référence à la chanson de Nino Ferrer. Trois jours, pour sortir la tête de nos écrans et en particulier de notre portable. Mais ceci est-il encore faisable à notre époque ? 

Un outil du quotidien 

Aujourd’hui, ces petits écrans qu’on balade partout, sont devenus des outils du quotidien. Manger, lire, partager, s’informer ces technologies ont révolutionné notre vision des choses. Lilou Diluca, étudiante en journalisme, confie : « Notre génération a toujours vécu comme ça, on a été habitué dès le plus jeune âge à avoir des téléphones. Donc, ce serait compliqué de faire sans ». Les Français passent en moyenne entre trois à quatre heures par jour sur leur téléphone, selon une étude de BFM. Cependant, ces chiffres varient en fonction des générations.  

Une société connectée  

En s’adressant à un groupe de jeunes étudiants sur un groupe de discussion, le bilan est là : la génération Z passe en moyenne six à sept heures sur un écran. S’en passer ? La réponse est claire pour Raphaël Pascal et Éloïse Olivier, tous deux étudiants dans des domaines complètement différents : « Impossible, je ne peux pas faire sans ! ». Mais alors pourquoi cette addiction ? Éviter l’ennui, s’occuper lors d’insomnies, ou tout simplement développer de nouveaux métiers. Lia Tomat travaille dans le domaine du marketing et celle-ci affirme que la place des écrans est de plus en plus présente sur le marché : « Je passe quasiment sept heures sur mon téléphone. Maintenant, ça va devenir compliqué de faire sans. Puisque sans ça, on ne peut pas communiquer, ce qui peut être compliqué dans le cadre de mon travail. »

Difficile mais pas impossible

Malgré une dépendance certaine, c’est possible de s’en passer. Pour ça, plusieurs solutions sont proposées, il manque plus que la volonté ! C’est comme arrêter la cigarette, il faut diminuer et se restreindre. Tout d’abord, cela passe par la limitation du temps d’écran. « Cinq minutes de Tiktok » : on connaît déjà la continuité et 40 minutes plus tard, vous serez encore sur votre téléphone. Il est conseillé de le placer dans une autre pièce, à un endroit où on le voit moins, de supprimer des applications, de désactiver des notifications. Chaque année, plusieurs personnes se lancent le défi, depuis le mouvement créé en 2001. « Je ne voulais rien faire en 2023, mais une invitation par une école belge m’a relancé, s’enthousiasme-t-il. Ça prouve que le rendez-vous est ancré dans le calendrier », confie Phil Marso au Figaro. 

Et vous ? Êtes-vous prêt à relever le défi ? 

Ophélie Wagnon 

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