Le port de La Rochelle s’apprête à accueillir une trentaine de bateaux de croisière tout au long de l’été. Si leur présence permet de développer le tourisme rochelais, l’aspect écologique des bateaux est lui beaucoup plus critiqué.

Le port de La Rochelle va vivre un nouvel été mouvementé et rythmé par les arrivées et les départs des bateaux de croisière. Parmi les paquebots qui y feront escale, le MSC Virtuosa, construit non loin de là, à Saint-Nazaire (44), va s’y arrêter une dizaine de fois cet été et prochainement durant une croisière allant de Southampton, passant par l’Espagne, avant de remonter par la côte atlantique française pour terminer le voyage dans le port de Southampton. Actuellement troisième bateau le plus grand d’Europe, le MSC Virtuosa mesure 331 mètres de long pour 43 mètres de large. Il est composé de 2 440 cabines réparties sur 19 étages. Sa capacité d’accueil est de plus de 6 000 passagers, en plus des 1 700 personnes composant l’équipage. Des chiffres qui donnent le tournis.

Cependant, l’accueil de ces bateaux de croisières est beaucoup critiqué. Lors de ces escales, plus de 80 000 touristes vont découvrir la ville de La Rochelle, mais l’impact écologique de ces paquebots, même à l’arrêt, est énorme. Alors que la ville souhaite atteindre l’objectif zéro émission carbone d’ici 2040, l’accueil de ces bateaux paraît contraire aux objectifs. À quai, un bateau de croisière consomme en moyenne 700 litres de carburant par heure, et 2 000 par heure en navigation.

Arrêté lors de la crise sanitaire, le tourisme maritime reprend peu à peu dans le port de La Rochelle, mais a récemment fait débat lors de conseils municipaux, notamment à cause de l’énorme pollution générée par des bateaux. L’utilité de ce tourisme est actuellement en réflexion par les conseillers.

MATHIS LAUNAY