Bordeaux y va tout droit

Si mathématiquement les Girondins de Bordeaux peuvent encore espérer accrocher la place de barragiste, il faudrait cependant un concours de circonstances assez improbable pour qu’un tel scénario se produise.

Les semaines se suivent et se ressemblent pour les Marine et Blanc. Une victoire face à Lorient aurait permis aux joueurs de David Guion de revenir à un point de St-Etienne et Metz. Mais les Girondins, qui n’ont plus gagné en Ligue 1 depuis la venue du FC. Metz (3-1) le 10 avril n’ont pas trouvé la faille face aux Merlus. La soirée s’annonçait sous haute tension et elle l’a été. Après 26 minutes de jeu, Ruddy Buquet, l’arbitre du match n’avait d’autre choix que d’interrompre temporairement la rencontre suite à l’apparition de rouleaux de papier toilette sur la pelouse. Après cinq minutes d’interruption, le match pouvait reprendre. Les Ultras ont fait entendre leur colère en déployant une banderole sur laquelle on pouvait lire : « vous êtes la honte de nos 140 ans d’histoire ». Les Girondins, qui seront réduits à dix après l’expulsion de Mensah concèdent un match nul qui les rapprochent d’une relégation en Ligue 2 qui semble inévitable. Avec une différence de but particulièrement défavorable (-41), le club du président Gérard Lopez doit espérer une défaite des messins et stéphanois et s’imposer à Brest. Les Girondins affichent 12 buts de retard sur les Grenats.

Un climat délétère

La préparation entourant la réception de Lorient a une nouvelle fois été le théâtre d’un épisode ubuesque en interne. Cinq jours avant le match face aux bretons, Mbaye Niang a été surpris en train de prendre part à un match de foot à 5 à Mérignac alors que l’ancien joueur du Milan AC était censé être au repos. Conséquence de son comportement, l’attaquant sénégalais a été écarté du groupe qui affrontait Lorient. Dans la nuit de samedi à dimanche, Niang a une nouvelle fait parler de lui en sortant en discothèque avec Enock Kwateng. Sur le site Girondins4Ever, le journaliste de RTL Denis Granjou évoque une véritable rupture entre les joueurs et les salariés du club. « Les salariés n’ont pas le droit de boire un verre avec les joueurs ni de discuter avec les joueurs ». Conséquence d’une très probable relégation en Ligue 2, de nombreuses personnes pourraient perdre leur emploi. C’est surtout la gestion de Gérard Lopez qui interroge. Son absence samedi soir a étonné.

Le club devra se présenter face à la Direction nationale du contrôle et de gestion (DNCG) en juin. Un passage obligé qui pourrait réserver de mauvaises surprises aux dirigeants bordelais.