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À vos poêles! 

Aujourd’hui, c’est la Chandeleur, une fête conviviale qui rassemble tout le monde. Entre rire, anecdotes et odeurs de brûlé, tout le monde est au complet pour déguster à sa manière, ces délicieuses crêpes… Mais d’où vient cette tradition gourmande ?

Tous les ans, le deux février, toute la famille se réunit pour manger des crêpes, et ça pour le plus grand bonheur de petits et grands. Cassonade, pâte à tartiner, confiture, sucre, toutes les alternatives sont bonnes pour sublimer la préparation. Qui sont les génies au cœur de cette création culinaire qui persiste au fil des siècles ? 

Ils sont pas fous ces Romains !

Et oui tout remonte à l’époque des Romains. À l’origine, cette fête est en fait une cérémonie qui met à l’honneur le dieu Pan (dieu des bergers et des troupeaux). Pour célébrer la Chandeleur de son nom « fête des chandelles », les habitants sillonnaient les rues de Rome, un flambeau à la main.
En 472, le Pape en fait une fête religieuse, qui deviendra la célébration d’un point fort du Nouveau Testament la présentation de Jésus au Temple. On organise alors des processions aux chandelles le jour de la Chandeleur. Selon une technique bien précise, chaque croyant doit récupérer un cierge à l’église et le ramener chez lui avec un objectif : en faisant bien attention de le garder allumé !

Pourquoi une crêpe alors? 

Durant des siècles, la Chandeleur a été symbolisé par des chandelles. Mais comment on est passé à des crêpes ? Par leur forme ronde et leur couleur dorée, les crêpes représentaient le disque solaire et le retour à la lumière. 

Un petit rappel au début du mois de février, période à laquelle les jours commencent à se rallonger. La consommation de crêpes signe alors le retour du printemps. 

La crêpe symboliserait le don aux dieux sans qui le blé ne pousserait pas : les paysans faisaient des crêpes pour la Chandeleur afin de s’assurer que les récoltes seraient bonnes et leurs finances prospères. 

Une tradition gourmande qui s’accompagne de coutumes 

La pièce d’or, un incontournable binôme du lancer de la première crêpe.
Les paysans faisaient sauter la première crêpe avec la main droite tout en tenant une pièce d’or dans la main gauche. Une fois la crêpe retournée, on enroule la pièce avec la pâte dorée avant d’être portée en procession par toute la famille. Cette première crêpe n’était pas consommée, mais entreposée dans la chambre, en haut de l’armoire jusqu’à l’année suivante. On récupérait alors les débris de la crêpe de l’an passé pour donner la pièce d’or au premier pauvre venu.

Ophélie Wagnon

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